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# SPDX-FileCopyrightText: 2021 Matthias Kirschner
#
# SPDX-License-Identifier: CC-BY-SA-4.0
Matthias Kirschner
Sandra Brandstätter
ADA &
ZANGEMANN
Un conte sur les logiciels, les skateboards et la glace à la framboise
#####
Auteur: Matthias Kirschner
Illustratrice: Sandra Brandstätter
Traduction collaborative coordonnée par Marion Gaudy et Thérèse Clerc de
l’ADEAF (Association pour le Développement de l’Enseignement de
l’Allemand en France) et réalisée de novembre 2022 à février 2023 par
des élèves :
• du Collège Prévert, Guimgamp : classe de 3è1 (Lou-Anne, Tom, Hugo,
Alexandre, Simon, Rozenn), classe de 3è2 (Nolann, Valentine, Manuel ,
Martin, Nada, Louanne, Eliott VITRE)
Professeure : Annaïck Richomme
• du Lycée de la Salle, Alès : classe de seconde (Bobby, Louis, Joaquim,
Julien, Elisée, Ambrine, Morgane, Agathe, Léa, Lucie, Jade, Paul),
classe de 1ère (Elsa, Adrien, Yanis, Brian, Léonard, Clément, Nathan,
Ornella, Lilian, Céléna, Luke, Adrien, Marlon, Louis, Jonathan, Timinh,
Alizée, Sarah, Chaines), terminales (Maïssam, Clément, Pierrick,
Amandine, Kim, Quentin, Axel, Olivia, Jean, Margaux, Morgann, Rayan,
Andy, Mattéo)
Professeure : Delphine Bradelet
• du Lycée Pasteur, Besançon : CPGE 1 (Méline, Agathe, Eloïse, Matteo,
Mathis)
Professeure : Claire Cresto
• du Lycée Henri IV, Paris : classe de1ère Euro (Paul, Joséphine,
Marguerite, Elisabeth, Alexis, Louna, Oriane, Camille, Sofiane, Carla,
Gabriel, Daphné, Mathilde, Emilie, Arthur, Rivka, Sofia, Sélène,
Justine, Jessica , Cindy), GPGE (Canelle, Iris, Blanche, Héloïse B.,
Eléonore, Augustin, Garance, Victoire, Lucas ,Héloïse KB, Apolline, Elsa
, Hanaelle, Julia, Madeleine, Zoé, Cian, Darius, Inès), CPES (Anaé,
Nino, Cécile, Léane, Rayane, Clémentine, Safiya, Juliette, Anna,
Louis-Antoine, Roos)
Professeure : Elise Fromageot
Merci à Julie Benketira pour sa relecture !
Et merci enfin à Alexis Kauffmann, chef de projet logiciels et
ressources éducatives libres au ministère de l'Éducation nationale, de
nous avoir proposé ce beau projet de traduction collaborative.
Ce livre pour enfants est publié sous la licence Creative Commons CC
BY-SA 4.0, https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr
**
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Il était une fois une petite fille qui s’appelait Ada. Sa famille était
si pauvre que toutes leurs économies tenaient dans une boîte à biscuits.
Ils n’avaient pas assez d’argent pour vivre dans une vraie maison.
Ainsi, Ada, sa mère et son petit frère Alan habitaient-ils une cabane à
proximité d’une décharge à la périphérie de la ville.
**
Loin de là, à l’autre bout de la ville, vivait un célèbre inventeur du
nom de Zangemann. Il était immensément riche. Il n’y avait pas une seule
feuille de papier assez grande pour contenir tous les chiffres et les
zéros de son compte en banque. Il habitait une immense maison avec
piscine et toboggan aquatique, de nombreux escaliers, des tours, des
centaines de fenêtres et tant de pièces que lui-même s’y perdait
régulièrement. La propriété de Zangemann se trouvait au sommet d’une
montagne. De là-haut, il pouvait voir toute la ville.
#####
Depuis tout petit, Zangemann était fasciné par les ordinateurs. A cette
époque-là, il s’agissait encore d’énormes machines avec des tas de
câbles et de bruyants ventilateurs. A l’école, le petit Zangemann rêvait
souvent de tout ce qu’il pourrait faire avec les ordinateurs le jour où
ils seraient plus petits – suffisamment petits pour pouvoir être
intégrés à d’autres appareils. Pour commencer, il installerait un
ordinateur dans son skate pour lui faire faire des bruits cools en
roulant – comme une sirène de pompier ou une fusée au décollage. Et il
inventerait des machines à faire des glaces ! L’ordinateur pourrait
mixer les parfums les plus sensationnels et vendre automatiquement la
glace. Il y aurait des machines à tous les coins de rue, et il pourrait
aller chercher sa glace préférée à chaque fois qu’il en aurait envie. Il
construirait également un robot pour ranger et une machine pour trier
les briques de construction afin que sa chambre soit toujours bien
rangée. Chaque jour, Zangemann avait de nouvelles idées. Il n’arrivait
pas à penser à autre chose.
Et en effet : plus Zangemann grandissait, plus les ordinateurs
rétrécissaient. Quand il finit par quitter l’école, ils étaient si
petits qu’ils pouvaient tenir dans la poche de son pantalon. Les plus
petits tenaient même sur le bout de ses doigts.
**
#####
« Je peux enfin mettre toutes mes idées en pratique ! », jubila
Zangemann, et il se mit au travail. Il intégra les petits ordinateurs à
tous les appareils possibles et imaginables, pour les rendre encore plus
pratiques. Et il vendit ensuite les appareils.
Adultes et enfants adoraient ses inventions. Les enfants voulaient leur
skateboard Zangemann avec le dernier son à la mode pour épater les
copains dans la cour de l’école. Beaucoup possédaient également ses
enceintes très pratiques. Il suffisait de leur indiquer le nom d’une
chanson pour qu’elle soit diffusée. Et celui qui avait encore de
l’argent de poche allait l’après-midi s’acheter une glace préparée
automatiquement par la machine originale à mixer la glace de Zangemann.
C’était comme de la magie – mais tout cela était contrôlé par les petits
ordinateurs que Zangemann avait intégrés aux appareils.
**
Dans l’école d’Ada aussi, ces inventions étaient très populaires et elle
avait beaucoup d’amis qui se baladaient avec des skateboards super
cools. Ada était souvent triste, car sa mère ne pouvait pas lui acheter
toutes ces merveilleuses choses : pas de skateboard, pas d’enceintes,
pas de glace.
Par chance, Ada vivait juste à côté de la décharge. Elle y trouvait des
appareils cassés et des pièces rouillées avec lesquelles elle
fabriquaient des choses géniales : une caisse à savon dans laquelle son
frère Alan et elle dévalaient la colline, une éolienne ou des monstres
constitués de débris effrayants, qu’ils combattaient ensemble. Elle
trouvait aussi beaucoup d’objets utiles comme un vieux téléphone
portable par exemple. L’écran était certes tout fissuré mais elle
pourrait le réparer. Et dans la décharge, il n’y avait pas Internet mais
elle le capterait ailleurs.
C’était un tel plaisir pour Ada de bricoler dans la décharge et de
réparer les objets cassés, qu’elle en oubliait complètement les
skateboards et les glaces.
#####
Comme tout le monde achetait ses inventions, Zangemann devint bientôt
l’homme le plus riche du monde. Avec tout son argent, il acheta un
énorme ordinateur en or avec un clavier en pierres précieuses et
l’installa dans la plus grande pièce de sa villa. De cet ordinateur, il
contrôlait par Internet tous les petits ordinateurs intégrés à ses
inventions.
Il lui suffisait simplement de presser les bonnes touches de son
ordinateur en or et aussitôt toutes les machines à glace de la ville ne
distribuaient plus que de la glace à la vanille. Si Zangemann voulait
que les gens mangent de la glace au chocolat, il appuyait sur la
combinaison de touches correspondantes. S’il donnait l’ordre de vendre
des glaces au citron, alors les machines ne produisaient plus que des
glaces au citron. Zangemann adorait ses inventions et il était à chaque
fois émerveillé de constater à quel point ses machines fonctionnaient
magnifiquement bien. Parfois, les gens étaient déçus qu’il n’y ait pas
leur parfum préféré mais que pouvaient-ils y faire ? Au moins, il y
avait des glaces à chaque coin de rue.
**
Cela amusait beaucoup Zangemann d’appuyer sur les touches scintillantes
et de voir les gens manger ses glaces. C’est ainsi qu’il passait tous
les jours de nombreuses heures devant son ordinateur en or. Il ne se
lassait pas de regarder la ville d’en haut à travers un long télescope
et de constater la fiabilité avec laquelle ses inventions exécutaient
ses ordres.
#####
Quand il n’était pas assis devant son ordinateur en or, Zangemann
installait ses petits ordinateurs dans de nouveaux appareils pour les
vendre ensuite. Il construisit des machines à laver qui envoyaient un
message sur le téléphone portable quand la lessive était terminée, des
aspirateurs qui diffusaient une joyeuse musique au lieu de vrombir
bruyamment, des lampes qui s’allumaient et s’éteignaient d’un claquement
de doigts et des voitures qui indiquaient au conducteur où se trouvait
le supermarché le plus proche.
Bientôt presque tous les appareils furent contrôlés par un programme
informatique de Zangemann. Certes toutes les inventions n’étaient pas
toujours aussi pratiques qu’elles en avaient l’air, mais les gens
achetaient tout ce qui venait de lui. C’était comme ça. Tout le monde
voulait posséder les appareils de Zangemann, le plus grand inventeur du
monde.
**
Un beau jour Zangemann se dit : « Aujourd’hui je vais aller observer mes
inventions de plus près ! ». Il mit son imposant téléscope de côté et
descendit plein d’entrain les nombreuses marches pour se rendre en
ville. Il se réjouissait à la perspective de voir ses super inventions.
#####
« Peut-être même que cette petite excursion me donnera quelques
nouvelles idées. Car, pour être tout à fait honnête, mes dernières
inventions n’étaient plus aussi pratiques que les premières… » pensait
Zangemann. « Mais mes machines à glace sont et restent indétrônables »,
se dit-il juste après non sans fierté lorsqu’il passa devant un groupe
de personnes qui mangeaient une glace à la noix de coco – le parfum du
jour.
Il était complètement plongé dans ses pensées lorsque soudain – BOUM ! –
quelque chose percuta son tibia à vive allure.
**
Zangemann hurla et regarda autour de lui. Devant lui se tenait un
enfant, terriblement effrayé, avec un skateboard Zangemann sous le bras.
« Excusez-moi, je ne voulais pas », bégaya-t-il, mais Zangemann ne
l’écouta pas et s’éloigna, furieux. Une musique retentit soudain
bruyamment.
Il n’avait jamais entendu quelque chose d’aussi horrible. Il regarda
autour de lui et vit que la musique provenait d’une enceinte qu’il avait
lui-même conçue et qu’un enfant, de l’autre côté de la rue, tenait dans
ses mains. La musique avait l’air de plaire à l’enfant mais elle donna
de terribles maux de tête à Zangemann dont l’humeur se dégrada encore un
peu plus. Ce n’est pas comme ça qu’il s’était imaginé sa promenade !
#####
Zangemann était fou de rage contre les enfants : Comment pouvaient-ils
utiliser ses inventions aussi mal ! Il n’arrivait pas à dormir et en
pleine nuit, il s’assit devant son ordinateur en or. De là, il donna
l’ordre à tous les mini-processeurs intégrés aux skateboards de ne plus
permettre de rouler sur les trottoirs. Aux mini-processeurs dans les
enceintes, il ordonna de ne jouer que de la musique à un niveau sonore
raisonnable – à l’exception de sa musique préférée qu’il écouta
immédiatement pour améliorer son humeur.
**
#####
Le lendemain, à l’école, régnait une grande agitation. Sur le chemin de
l’école les skateboards avaient cessé de fonctionner. Les roues
refusaient tout simplement de bouger. Et ensuite les enceintes. Les
enfants ne pouvaient plus monter le volume. Mais que se passait-t-il
donc ?
**
Bien qu’elle ne possède aucun de ces objets, Ada s’étonna que les
skateboards et les enceintes cessent brutalement de fonctionner comme
avant. Mais elle n’avait pas beaucoup de temps pour y réfléchir, car
elle était de nouveau en train de bricoler. A partir des pièces
détachées de trois vélos cassés, elle fabriqua un nouveau vélo. Elle
l’offrit à sa mère pour qu’elle puisse économiser l’argent du ticket de
bus pour se rendre au travail. A son frère, elle offrit une enceinte
afin qu’il puisse écouter une histoire le soir avant d’aller dormir,
quand sa mère n’était pas encore rentrée du travail.
En quelques jours, à l’école d’Ada, on oublia la frayeur du début. Les
skateboards ne roulaient certes plus sur les trottoirs mais à part ça,
ils fonctionnaient toujours. Les enfants tournaient en rond dans la cour
et écoutaient de la musique tout doucement. Seule une musique militaire,
pompeuse et bizarre, retentissait avec le même volume sonore qu’avant.
Plutôt énigmatique.
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Le jour préféré d’Ada était le mercredi. Tous les mercredis, sa mère
venait la chercher avec Alan à l’école et ils allaient ensemble à la
bibliothèque. Ada filait dans le coin consacré aux ouvrages techniques.
On y trouvait des livres avec des schémas de construction, des consignes
pour effectuer des expériences, et des explications sur le
fonctionnement de divers appareils. Dans la bibliothèque, Ada pouvait
aussi accéder à Internet sur son téléphone portable. Elle se rendit vite
compte qu’on pouvait y trouver tout un tas de choses. Sur Internet,
beaucoup de gens partageaient leurs idées et leurs astuces de réparation
pour aider les autres.
Cet après-midi-là, Ada apprit deux nouveaux mots : hardware et software.
Hardware désignait quelque chose qu’en fait, Ada connaissait déjà : les
appareils électroniques sur lesquels elle bricolait. Ces appareils, elle
pouvait les tenir dans sa main et les traficoter. Mais le mot software,
ou logiciel, était tout à fait nouveau pour Ada. Elle comprit vite qu’il
désignait les consignes données aux appareils ou aux ordinateurs. Dans
certains livres, on appelait ces consignes des programmes ou des codes.
Avec un tel programme informatique, on pouvait par exemple dire aux
enceintes quelle chanson elles devaient diffuser et à quel niveau
sonore.
Le plus fort dans la nouvelle découverte d’Ada était qu’on pouvait
bricoler les softwares de la même manière que les hardwares. On pouvait
bricoler un hardware avec un marteau, une perceuse ou des vis. On
construisait des softwares en inscrivant les ordres donnés aux hardwares
les uns à la suite des autres. Il existait même une langue pour ça : le
langage de programmation. Avec les softwares, Ada pourrait rendre ses
inventions encore plus pratiques. Elle voulait absolument apprendre le
langage de programmation.
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Les semaines suivantes, Ada passa ses après-midis à la bibliothèque.
Elle trouva des livres et des sites Internet qui expliquaient comment
fonctionnaient le langage de programmation et le code. Ada avait un peu
l’impression que c’était comme si elle apprenait un langage secret – ou
révisait du vocabulaire à l’école. Ada fit des recherches. Son premier
programme devait produire quelque chose de simple : « Fais clignoter
cette lampe ! »
Bien sûr, elle voulut aussitôt essayer pour voir si cela fonctionnait
vraiment ! Dans la décharge, elle connecta son téléphone à une petite
lampe LED. Ensuite, elle rentra dans son téléphone les lignes de
programme qu’elle avait notées…
Il ne se passa rien. Ada réfléchit à l’endroit où l’erreur pouvait se
trouver. Elle entreprit quelques modifications, tenta à nouveau et
« Ouiiii ! » La petite lampe commença à clignoter. Jour, nuit, jour,
nuit. Ada regarda avec émerveillement la LED. Elle avait créé son tout
premier programme !
Ada était totalement ravie. Elle imagina les choses géniales qu’elle
pourrait faire fonctionner avec ça. Si elle entrait le bon code de
programmation, alors ses découvertes feraient exactement ce qu’elle
voudrait. Ce n’était pas si facile, mais au bout de quelques semaines,
Ada avait créé un programme vraiment pratique : l’enceinte d’Alan se
déconnectait désormais automatiquement au bout d’une demi-heure quand il
s’endormait.
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Ada avait déjà une nouvelle idée de programme, quelque chose de plus
important, un vrai projet. Elle aurait probablement besoin de toutes les
vacances d’été pour ça... et elle trépignait d’impatience !
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Zangemann avait terriblement mal dormi la nuit depuis l’horrible
promenade. Quand il allait se coucher le soir, de gros soucis
l’angoissaient : « Oh non, mes merveilleuses inventions ! Ce n’est pas
possible que tout le monde s’amuse avec comme ça. On ne sait pas ce qui
peut arriver. J’ai pourtant bien réfléchi à tout, jusque dans le moindre
détail. »
Zangemann cogitait, cogitait, se tournait et retournait toute la nuit
dans son lit sans trouver le sommeil. Quand il se leva un matin, le
front creusé par les soucis, Zangemann prit une décision. Cela ne
pouvait pas continuer comme ainsi ! Il s’assit à son ordinateur en or et
écrivit un programme après l’autre. Dans ces programmes, il détermina
très précisément ce que ses inventions devaient faire et ce qui ne
devait en aucun cas se produire. Fini le chaos !
Lorsqu’il eut terminé, il envoya tous les nouveaux programmes depuis son
ordinateur en or vers les appareils des gens. Zangemann ordonna à ses
enceintes de ne jouer que sa musique préférée lorsqu’il passait à
proximité, et aux machines à glace de ne plus vendre de glaces dans
l’après-midi. Son coûteux pantalon risquait en effet d’être tâché lors
d’une promenade. Toute la journée, il resta assis devant l’ordinateur et
pianota, pianota, pianota...
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Les vacances d’été étaient déjà à moitié terminées. Ada était face son
grand projet et se grattait la tête. A partir de vieilles pièces
détachées, elle avait construit un skateboard et raccordé un moteur qui
faisait tourner les roues. Avec un skateboard motorisé, Ada pourrait
foncer encore plus vite à la bibliothèque ou à la décharge après
l’école. Super pratique ! Mais ça ne fonctionnait pas. Quand elle
montait dessus et appuyait sur le bouton « marche », les roues se
mettaient certes en mouvement, mais beaucoup trop vite. A chaque départ,
Ada tombait de la planche. Elle avait beau essayer, elle n’y arrivait
tout simplement pas.
Après être tombée sur les fesses pour la centième fois, elle alla à la
bibliothèque. Elle trouvait toujours là-bas des réponses à ses
questions. Et effectivement, sur Internet, elle tomba sur un programme
que quelqu’un avait écrit pour sa trotinette électrique. Elle aussi
devait démarrer lentement. Ada chargea le programme sur son téléphone.
De retour à la décharge, elle recopia quelques lignes du programme pour
son skateboard. Elle adapta deux, trois choses et continua à bricoler.
Après plusieurs tentatives ratées, le dernier jour des vacances, Ada
monta encore une fois sur la planche et appuya sur le bouton
« marche » : le skateboard se mit lentement en mouvement. Ensuite, il
accéléra. Ça fonctionnait ! Elle freina. Ça fonctionnait ! Ada poussa un
cri de joie et partit faire un tour au parc.
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Lorsque, après les vacances, Ada se rendit à l’école avec son skate, les
autres élèves n’en crurent pas leurs yeux. Pendant la grande récré, les
copains et les copines de classe firent un cercle autour d’Ada et lui
demandèrent, curieux : « Comment tu fais pour rouler sur le trottoir
avec ton skate ? »
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Ada réfléchit. « Je crois que ça ne vient pas de vos skates mais plutôt
du logiciel qu’il y a dedans. Sans doute que les logiciels ont été
programmés pour que les skates n’aient pas le droit de rouler sur le
trottoir. Mais on peut changer ça ! »
Le soir même, Ada fit tout de suite un essai sur le skate de son
camarade Toni. Elle travailla en cachette jusque tard dans la nuit et le
lendemain, Toni pouvait de nouveau rouler sur le trottoir. En revanche,
son skate ne pouvait désormais hélas plus émettre les sons que ses
parents avaient achetés à Zangemann. A la place, un drôle de bruit
retentissait toutes les dix minutes qui ressemblait à un long rot. Ada
savait que ce genre d’erreurs pouvait toujours se produire. Mais le
skate rotant de Toni était en fait plutôt rigolo.
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Maintenant, les enfants étaient de plus en plus nombreux à venir voir
Ada l’après-midi à la décharge. Elle les aidait à modifier les
programmes de leur skate. Ils étaient plusieurs à s’enthousiasmer de
cette nouvelle découverte. Incroyable, tout ce qu’on pouvait faire avec
un programme informatique ! Ils voulaient qu’Ada leur apprenne tout sur
le langage de programmation. Et très vite, ils purent de nouveau rouler
où ils voulaient avec leurs skates.
Mais ça n’était pas tout ! Grâce au logiciel, ils pouvaient donner de
nouvelles fonctionnalités très cools à leurs skates. Ainsi Marie
installa sur sa planche des ampoules à LED qui changeaient de couleur
selon la vitesse. Et Konrad fixa de vieux propulseurs à son skate pour
lui donner plus d’élan.
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Ada, Toni, Marie et Konrad passaient de nombreux après-midi à la
décharge. Ils s’étaient même aménagé un véritable atelier où ils
perfectionnaient leurs programmes pendant des heures en écoutant de la
musique avec les enceintes qu’Ada avait fabriquées pour Alan.
« Les enceintes de ton frère sont bien plus puissantes que les nôtres »,
remarqua Toni qui était occupé à fixer un indicateur de vitesse sur son
casque. « Cela vient certainement du logiciel », dit Marie.
Ensemble ils modifièrent alors aussi le logiciel pour les enceintes.
Puis ils tournèrent le son aussi fort que possible et ils se mirent à
danser ensemble comme des fous.
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Tous les jours, Ada et ses amis élaboraient des projets pour
l’après-midi. A partir d’une machine à glace cassée, ils en
construisirent une nouvelle, capable de produire des glaces de toutes
les formes et de toutes les couleurs possibles et imaginables : ils
mangeaient des glaces en forme de carré, de cœur, de pyramide, des
glaces à la fraise, à la framboise, des glaces arc-en-ciel, le tout
parsemé de copeaux et nappé de chocolat, et bien meilleur que les
parfums des machines de Zangemann.
Parfois, il arrivait même qu’ils aident les adultes qui avaient des
problèmes d’ordinateur. Toni reprogramma le fer à repasser de son père
pour qu’il puisse à nouveau repasser des cravates. Zangemann détestant
les cravates comme la peste, il en avait interdit le repassage à ses
appareils. Pour la conductrice de bus, ils construisirent un système
d’irrigation à partir d’un ordinateur et de tuyaux, pour que ses plantes
ne meurent pas de soif en plein été. Ils aidèrent également l’agent de
service de l’école à modifier son aspirateur pour qu’il reconnaisse
automatiquement les jouets et ne les aspire plus.
Il arrivait qu’ils construisaient des choses, juste pour s’amuser. Comme
par exemple la machine à pets dans la chaise de leur professeure de
maths, Mme Gernet. A chaque fois que la professeure s’asseyait, un petit
pet retentissait. Alors Madame Gernet rouspétait, mais Ada était
persuadée qu’à chaque fois cela devait aussi la faire rire un peu.
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Un jour, Zangemann remarqua que certains ordinateurs n’obéissaient plus
à ses commandes de programmation. Il en fut terriblement choqué et fou
de rage. Aussitôt, il appela le président et hurla, la voix tremblante:
« Quelqu’un modifie les programmes dans mes appareils. C’est
inadmissible, ce sont tout de même mes inventions. Et de plus, c’est
beaucoup trop dangereux si tout le monde peut faire ce qu’il veut avec
les ordinateurs. Il faut une loi contre ça ! »
Le président ne voulait pas contrarier Zangemann. C’est lui qui avait
programmé tous les ordinateurs du gouvernement. Sans eux, il ne pourrait
plus diriger le pays. Le gouvernement fit donc adopter la loi que
Zangemann avait exigée :
« Tous les ordinateurs qui n’obéissent pas à Zangemann sont interdits !
Quiconque déprogrammera les appareils de Zangemann, devra payer une
amende de 500 000 pièces d’or ! »
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Lorsque Ada et ses amis entendirent parler de cette loi, ils se mirent
très colère. « C’est tellement injuste. Nous avons nous-mêmes transformé
et reprogrammé nos skates. Maintenant ils sont bien mieux. On ne va
laisser personne nous les enlever ! »
Ils se réunirent devant une des machines à glace qu’ils avaient
modifiées et discutèrent de la situation. Il était clair qu’il fallait
faire quelque chose contre cette nouvelle loi, et ils échafaudèrent un
plan…
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Le lendemain, ils n’allèrent pas à l’école. A la place, ils se rendirent
au parlement avec leur skate et de grandes pancartes de protestation
sous le bras et firent un sit-in devant le bâtiment. La veille, ils
avaient installé des petites ampoules à LED sur plusieurs pancartes, qui
maintenant s’illuminaient. Ils avaient interconnecté leurs enceintes si
bien que dans toutes les rues, on pouvait entendre ce qu’ils disaient.
Plusieurs passants s’arrêtèrent et demandèrent aux enfants pourquoi ils
manifestaient. « Pour des logiciels libres », leur répondirent-ils en
chœur et ils racontèrent leur histoire aux adultes. Ces derniers
acquiescèrent impressionnés, et le président aussi jeta un coup d’œil
curieux à leurs pancartes lorsqu’il entra dans le parlement.
Dans les jours qui suivirent, Ada et ses amis se réunirent de nouveau
pour un sit-in devant le parlement. Mais cette fois avec du soutien :
plusieurs camarades de classe dont Ada avait reprogrammé le skate, se
joignirent à eux. Le papa de Toni aussi et d’autres adultes voulaient
soutenir leur protestation. Ils trouvaient les appareils des enfants
très pratiques.
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Chaque jour, toujours plus d’enfants et d’adultes venaient manifester.
La conductrice de bus qu’ils avaient aidée avec les plantes vint avec
son bus. Elle klaxonnait fort pour qu’encore plus de gens prêtent
attention à la manifestation. Le concierge amena quelques d’amis avec
lui. Le père de Toni vint avec ses collègues, qui portaient tous des
cravates automatiquement repassées. Même la professeure de mathématiques
vint. La foule grandissait à vue d’œil, et au bout de quelques semaines,
il n’y avait pas seulement des manifestations dans la ville d’Ada. Non,
partout dans le pays des manifestations avaient lieu.
(Texte de la banderole : "Fais tes devoirs Monsieur le Président, et
nous ferons les nôtres !")
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"Ils sont jeunes et ont besoin du code !"
"SANS PROGRAMME, ON RAME !"
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Ada manifestait tous les jours devant le parlement, même quand il
pleuvait à verse. Quand le président passa devant les enfants tout
mouillés, il ne put qu’admirer leur obstination. Il demanda à Ada :
« Pourquoi venez-vous tous les jours ici ? Que demandez-vous ? » Ada
répondit : « Nous voulons décider nous-mêmes de ce que nous avons le
droit de faire avec nos ordinateurs ou pas » et tous ses amis et amies
reprirent en choeur : « Sans programme, on rame ! »
Le président considéra les visages déterminés des enfants. Pour être
tout à fait honnête, il aurait bien aimé lui aussi décider de ce que le
gouvernement avait le droit de faire ou pas avec ses ordinateurs. Mais
il n’y connaissait rien, ni aux ordinateurs, ni à la programmation et
c’est pour ça qu’il avait tout délégué à Zangemann. Pensif, le président
pénétra dans le parlement.
Le jour suivant, il invita Ada et ses amis. « Nous aussi, nous voulons
pouvoir programmer nos logiciels nous-mêmes. Pour ça, le gouvernement ne
doit plus dépendre de Zangemann. Pouvez-vous me dire tout ce que vous
savez sur les ordinateurs ? », demanda-t-il. Ils lui expliquèrent avec
enthousiasme comme fonctionnaient les logiciels et tout ce qu’on pouvait
faire avec. Le président en fut tout étonné.
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Avec ces nouvelles connaissances, son gouvernement pourrait désormais
concevoir son propre logiciel, comme il le désirait, sans Zangemann. Il
fit immédiatement appel à ses conseillers. Lors d’une grande réunion,
ils discutèrent avec les enfants de tout ce qu’ils aimeraient changer et
améliorer dans le logiciel.
Ce soir-là, les enfants rentrèrent chez eux, fiers et satisfaits. Il se
passait enfin quelque chose ! Leur longue protestation avait porté ses
fruits.
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Le lendemain matin, le téléphone sonna de bonne heure dans le bureau du
président. C’était Zangemann. Plus furieux que jamais, il tenta de
convaincre le président. « Sans moi, les ordinateurs du gouvernement ne
fonctionneront plus », menaça-t-il. Mais le président fut bref et
raccrocha rapidement. Le téléphone retentit encore de nombreuses fois ce
jour-là mais personne ne décrocha. Le président était en pleine réunion
avec Ada, Toni, Marie, Konrad et les experts et expertes du
gouvernement.
Les jours qui suivirent, ils discutèrent du matin au soir et conçurent
leurs propres programmes pour les ordinateurs du gouvernement. Ils ne
furent plus dérangés par les appels de Zangemann. Toni avait eu la bonne
idée de reprogrammer les téléphones. Quand Zangemann appelait, il
tombait automatiquement sur le message suivant : « Le gouvernement ne
souhaite plus travailler qu’avec des logiciels qu’il pourra utiliser,
comprendre, diffuser et améliorer librement. Merci pour votre appel. »
Après de longues semaines, ils eurent enfin fini : le parlement abrogea
l’ancienne loi-Zangemann et annonça :
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« Toute personne a le droit de programmer elle-même son ordinateur, tant
qu’elle respecte les autres lois. »
Par ailleurs, une nouvelle matière fut introduite à l’école :
informatique et programmation.
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Ce soir-là, ils organisèrent tous ensemble une grande fête : Ada, Alan,
les enfants de l’école et leurs parents, le président, Mme Gernet la
conductrice de bus, le concierge. Ils étaient tous là. Ils décorèrent
les rues, écoutèrent de la musique bien fort et, pour célébrer la
journée, mangèrent des glaces à volonté, de toutes les formes et de
toutes les couleurs possibles imaginables.
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Pendant que les autres continuèrent la fête jusque tard dans la nuit,
Ada, Toni, Marie et Konrad s’éclipsèrent pour retourner à leur atelier.
Ils avaient déjà plein de nouvelles idées d’inventions. Et ils voulaient
s’y mettre sans tarder.
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Et Zangemann ? On n’en a plus beaucoup entendu parler. Peut-être
enrage-t-il encore dans son immense villa et qu’il reste assis,
renfrogné, devant son ordinateur en or. Peut-être qu’il n’ose plus aller
dans la rue et qu’il a condamné toutes les fenêtres de sa maison pour ne
pas être contrarié par l’utilisation de ses inventions. Mais peut-être
aussi qu’il observe le monde à travers son télescope et voit ce que les
enfants inventent chaque jour de nouveau. Peut-être qu’il se souvient
alors à quel point cela l’avait amusé autrefois, de bricoler et
d’expérimenter. Et peut-être que, mais seulement peut-être, il lèche une
glace à la framboise en forme de pyramide, parsemée de paillettes aux
couleurs de l’arc-en-ciel.
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Remerciements de l’auteur
Un grand merci à Reinhard Wiesemann du Linuxhotel pour nous avoir
apporté son soutien financier et nous avoir motivés à agir au lieu de
toujours planifier. Merci à Sandra Brandstätter pour la joie que m’a
apporté chacun de ses croquis. Merci à ma relectrice Wiebke Helmchen,
avec qui j’ai pris énormément de plaisir à développer et à peaufiner
cette histoire, et à Ariane Hesse pour son soutien incroyable chez
l’éditeur.
Merci à Bea et Benni, Christine et Marc, Cory, Bernhard, Isabel et
Amelia, Katta, Kristina, Martin, Mona et Arne, Nina, Oliver, Reinhard,
Sabine et Torsten pour leurs idées géniales, leur inspiration, et leurs
conseils pratiques, ainsi qu’à toutes les personnes du Mouvement du
logiciel libre auprès desquelles j’ai pu beaucoup apprendre, et dont
l’engagement me motive.
Un merci du fond du coeur à ma famille qui m’a laissé écrire tôt le
matin, tard le soir et pendant les vacances, et qui a aussi toujours
soutenu mon travail pour la liberté des logiciels. Je voudrais remercier
tout particulièrement mes enfants, qui m’ont inspiré de nouvelles idées
à chaque fois que je leur lisais le livre. Sans eux, ce livre
n’existerait pas.
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A propos de l’auteur
Matthias Kirschner
Matthias était déjà fasciné par les ordinateurs et les logiciels
lorsqu’il était enfant. Il a eu très tôt une connexion Internet grâce à
laquelle il a beaucoup appris. Les enfants ont le droit de prendre leur
avenir en main. C’est pourquoi Matthias s’engage pour que toute monde
puisse utiliser des logiciels de manière autonome. Il veut aussi un jour
se construire un skateboard électrique avec des Logiciels Libres.
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A propos de l’illustratrice
Sandra Brandstätter
Sandra a toujours bien aimé bricoler avec une paire de ciseaux, des
pinces, de la colle, du fil, du tissu et du papier. Aujourd’hui, elle
travaille comme illustratrice, autrice de bandes dessinées et créatrice
de personnages pour des dessins animés et des séries d’animations, par
exemple pour la série « Trudes Tier (L’animal de Trude) » dans
l’émission « Sendung mit der Maus (l’émission avec la souris) ». A la
machine à glaces, Sandra prendrait une glace crémeuse arc-en-ciel au
goût citron-concombre avec beaucoup de perles de sucre.
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Page web du livre
Free Software Foundation Europe est une association à but non lucratif,
qui aide les personnes à gérer la technologie de manière autonome. Les
logiciels influencent tous les domaines de notre vie. Il est donc
important que cette technologie nous donne des libertés au lieu de nous
restreindre. Le Logiciel Libre (appelé aussi Open Source) donne à chacun
le droit d’utiliser, de comprendre, de diffuser et d’améliorer les
programmes. Le Logiciel Libre renforce alors les droits fondamentaux
comme la liberté d’expression, la liberté de la presse et le droit à la
vie privée.
Sur le site consacré au livre, vous retrouverez plus d’informations et
de documentation : https://ada.fsfe.org
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Licence
Le livre « Ada & Zangemann – Un conte sur les logiciels, les skateboards
et la glace à la framboise » de Matthias Kirschner et Sandra
Brandstätter, publié chez dpunkt.verlag SARL, a la licence « Creative
commons attribution (CC BY-SA 4.0) »
https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr
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Imagine de délicieux parfums de glace, amusants ou farfelus et
dessine-les dans les cornets. Tu trouveras d’autres modèles à colorier
et des informations sur le livre sur : https://ada.fsfe.org
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